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Légende de Petit Louis et le Petit Bois des Chenappans

Chapitre 1 : « Petit Louis »

Il y a bien longtemps, Genappe était une petite ville entourée de quelques villages où vivaient beaucoup de fermiers qui travaillaient la terre.

Petit Louis, un garçon de 10 ans, vivait avec son papa Isidore et sa maman Clémentine au Centre de Genappe. Isidore était cordonnier, il fabriquait et réparait des chaussures. Clémentine, s’occupait de la maison et de toutes les tâches ménagères.

Petit Louis allait à l’école comme tous les enfants de son âge mais il avait un gros problème, il était très petit de taille et très mince pour son âge. Il n’avait pas la force des autres et c’est pour cela qu’on l’avait surnommé « petit Louis ».

Il n’aimait pas aller à l’école car tous les enfants se moquaient de lui et refusaient qu’il participe à leurs jeux : « tu es trop petit pour jouer au ballon ou « tu n’as pas de force pour courir comme nous».

Bref, il était trop petit pour tout et n’avait aucun ami ; il en était très malheureux. Il s’asseyait tout seul sur le banc de la cour de récréation et de grosses larmes coulaient sur ses joues. Cependant, il était intelligent et travaillait bien en classe. Il s’appliquait pour toutes les leçons et faisait ses devoirs.

Bien sûr, les autres enfants étaient jaloux ce qui l’éloignait encore plus des autres. Quand il rentrait à la maison, il souriait pour cacher son chagrin Il ne voulait rien dire à ses parents pour ne pas les inquiéter, c’était son secret. Quand il dormait, il rêvait qu’il était un géant qui défendait les plus faibles contre les méchants et cela le consolait.

Chapitre 2 : « La recherche »

Petit Louis en avait vraiment assez de tout ce qu’il subissait. Il ne voulait plus du tout aller à l’école. Il se disait qu’il était inutile car il était trop faible. Son secret était devenu trop difficile à porter. Il décida de partir à la recherche d’un endroit où régnait le bonheur et où il pourrait vivre heureux avec ses parents.

Un jour, tôt le matin, il fit son baluchon. Il y mit des provisions et son petit couteau. Pour ne pas inquiéter ses parents, il leur laissa un petit mot : « ne vous en faites pas, je pars à la recherche d’un endroit où règne le bonheur et la paix et dès que je l’aurai trouvé, je viendrai vous chercher » signé : Petit Louis.

Sans faire de bruit, il prit son baluchon, son manteau et s’en alla. Il avait la gorge serrée car il savait que ses parents allaient s’inquiéter mais il devait le faire. Il marcha toute la journée, traversant champs et prairies. Il s’éloignait de plus en plus de la ville et la fatigue commençait à se faire sentir.

Il aperçut l’orée d’un petit bois et décida de s’asseoir au pied d’un grand chêne. Il mangea un morceau de pain et de fromage puis, épuisé, s’endormit.

En ville, ses parents étaient très inquiets en découvrant le mot de Petit Louis. Isidore sonna la cloche de l’église pour alerter les habitants et ensemble, ils décidèrent de le chercher. A la nuit tombée, ils revinrent vers la ville sans l’avoir retrouvé. Ils chercheront encore le lendemain si Petit Louis n’était pas rentré.

Chapitre 3 : Découverte du « Bois joli »

A l’aube, le soleil pointa son nez et ses rayons se posèrent sur la joue de Petit Louis qui se réveilla. Il fut étonné de découvrir qu’il était dans un petit bois. Il entreprit de le découvrir. Il rangea son baluchon et prit le petit sentier. Il fit de magnifiques découvertes : d’abord, il vit une rivière qui serpentait à sa guise et se languissait sous des arbres majestueux dont les feuilles vibraient sous le vent, le bruit de ces feuilles résonnait au loin comme les souffles chauds et les coups d’enclume d’une forge. Il parvint ensuite dans une petite clairière où de grands arbres semblaient former une cathédrale magique. Un peu plus loin, il vit les vestiges d’un vieux pont, si vieux qu’il semblait que mille chevaux y étaient passés sous les ordres d’un empereur en fuite. Tout dans ce bois bucolique l’enchantait. Il vit des écureuils sautant d’arbres en arbres, des papillons qui dansaient dans les rayons du soleil, des oiseaux volant vers leurs nids.

Tout était d’une beauté resplendissante. Il se dit que nul avant lui n’avait découvert cet endroit. Il entendit le bruit régulier de l’eau traversant ce petit bois. C’était une petite rivière où l’eau était si claire qu’on y voyait nager les petits poissons, sauter les grenouilles de pierre en pierre et voler les libellules. L’envie lui vint de marcher dans la rivière. Il enleva ses chaussures et marcha un long moment puis il se posa sur la rive pour admirer les alentours. Il se dit que c’était peut-être le pays du bonheur.

Chapitre 4 : Rencontre inattendue

Assis sur la rive, Petit Louis rêvait tout éveillé. Puis, soudain, il entendit un bruit étrange venant d’un buisson. Il se leva à toute vitesse prêt à courir

- Hé où vas-tu comme ça ? cria une petite voix. Petit Louis stoppa sa course, devant lui se dressait une jolie salamandre. Sur sa peau, des taches de couleur jaune s’illuminaient sous l’effet du soleil.

Petit Louis en avait déjà vues dans les livres mais jamais en réalité et en plus, elle parlait. Les salamandres sont petites en général mais celle-ci était nettement plus grande.

- Qui es-tu demanda-t-elle et que viens-tu faire ici ? Nous n’accueillons aucun humain ici même s’il est petit, c’est notre territoire et nous le défendons.
- Moi, je suis Petit Louis dit-il, tout apeuré et je viens de la ville. Je me suis enfoui pour trouver le pays du bonheur.
- Mais pourquoi s’enfuir, tu as tout ce que tu veux en ville.
- Petit Louis se mit à pleurer et la salamandre attendrie se posa près de lui.
- Moi, je m’appelle « brindille » dit-elle, raconte-moi ton histoire.

Petit Louis, rassuré, lui expliqua toute sa situation. Brindille n’en croyait pas ses oreilles.

Tu sais mon garçon, dit-elle, ce n’est pas parce que tu es petit que tu n’as pas de force. Tu t’es mis cette idée en tête mais la force se trouve au fond de toi, il faut simplement la trouver.

Petit Louis réfléchit et se dit que Brindille avait peut-être raison. Il n’avait jamais trouvé cette force. C’était sa tête qui lui disait qu’il n’en avait pas.

Brindille lui dit :

- Tu es peut-être petit mais tu vas pouvoir nous aider.
- Moi, dit-il, mais comment veux-tu que je t’aide, je ne sais rien faire de bien.
- Brindille se fâcha et lui dit : Petit Louis, sors ça de ta petite tête et viens avec moi.

Chapitre 5 : La grotte et Le Grand Conseil

Petit Louis grimpa sur son dos et Brindille l’emmena avec elle vers son village. Petit Louis sentait le vent caresser son visage. Enfin, il vit au loin un joli petit village où vivaient une centaine de salamandres toutes plus jolies les unes que les autres. Leurs taches de couleurs verte, jaune, noire, orange, formaient comme un parterre de fleurs magiques. Elles levèrent la tête en le voyant arriver et sourirent.

Brindille lui dit :

- Tu sais, nous aussi nous avons de gros soucis. Un autre village de salamandres noires cruelles et méchantes veulent nous chasser du petit bois pour rester seules maîtres de ce lieu. Nous nous défendons comme nous pouvons mais cela devient difficile et toi tu vas pouvoir nous aider.

Petit Louis écarquilla les yeux de peur : moi, mais comment si petit, je vais pouvoir vous aider à les chasser. Petit Louis réfléchit et se dit : pourquoi pas ? Au moins, pour la première fois, je vais me rendre utile.

Brindille rassembla tout son petit peuple, et il fut tenu un grand conseil pour trouver une solution.

Finalement, après discussions et mûres réflexions, le Grand Conseil prit une décision. Il fallait dévoiler leur grand secret. Brindille toussota et déclara à Petit Louis : nous allons t’emmener dans la grotte magique de la fosse Cajot. Là, tu devras passer une épreuve afin que tu puisses passer la porte protégée par les elfes. Cette porte te mènera à notre grand secret.

Petit Louis acquiesça mais au fond de lui, il sentit quand même la peur. Il suivit Brindille et arriva devant la grotte. Là Brindille lui dit : voilà Petit Louis, maintenant tu dois passer une épreuve qui te donnera de la force. Prudemment, Petit Louis entra dans la grotte, il faisait presque noir, humide, il entendit d’étranges bruits. Soudain, il vit une forte lumière qui diminua d’intensité petit à petit. Soudain, Il se retrouva devant une Elfe qui gardait la porte.

Celle-ci était grande et portait une grande cape bleue. Son port de reine lui permettait de surmonter sa tête d’ornements brillants et pointus. L’ensemble lui donnait un air sévère mais son visage reflétait la bonhomie et ses yeux étaient remplis de gentillesse.

- Bonjour, petit homme lui dit l’Elfe. Que viens-tu chercher ici ?

Timidement, Petit Louis répondit : je viens ici pour passer la porte qui me permettra de découvrir le secret des salamandres.

Alors, voici ton épreuve, lui répondit l’Elfe : grave ton nom sur cette roche et si tu es un petit bonhomme qui aime la nature, nous le saurons de suite.

Petit Louis, avec son petit couteau commença à graver son nom dans la roche. A peine celui-ci fut-il écrit qu’instantanément, la porte s’ouvrit. Il avança pas à pas, tout doucement. Il aperçut au loin, des rayons de toutes les couleurs. Ces rayons étaient incandescents mais tellement beaux. Il put s’en approcher. Ces rayons émanaient de diamants et se reflétaient sur les parois de la grotte. Il resta émerveillé par le spectacle offert à ses yeux. Au bout d’un moment, toute lumière cessa et il se demanda ce qu’il avait pu faire pour en arriver là. Il resta dubitatif. Il décida de faire demi-tour et sortit de la grotte.

Tout le village des salamandres attendait sa sortie. Il était comme transfiguré. Les salamandres l’applaudirent et Brindille lui dit alors :

- tu vois Petit Louis, tu as passé avec succès ton épreuve et maintenant la force est avec toi. Tu vas maintenant pouvoir nous aider à chasser nos ennemies.

Le Grand Conseil décida alors que Petit Louis devait se déguiser en sorcier pour tromper les autres salamandres. Son rôle serait de faire peur aux salamandres noires afin qu’elles fuient à tout jamais du bois joli.

Petit Louis se demanda s’il était capable de surmonter sa peur et de jouer ce rôle. Brindille devina ses pensées et lui dit :

- Petit Louis, la force est en toi et tu pourras le faire

Chapitre 6 : La délivrance :

Toutes les salamandres se mirent au travail. Elles allèrent chercher des branches, des feuilles, un grand bâton et transformèrent Petit Louis en sorcier.

- Mon Dieu, il faisait peur à voir. Il se regarda dans le reflet de l’eau de la rivière et il eut même peur de lui-même.

Ensemble, ils se dirigèrent vers le village des salamandres noires. Elles étaient affreuses. Leur peau était recouverte d’écailles et elles portaient des cornes en forme d’aiguilles.

Brindille et son peuple se cachèrent derrière les buissons et c’était au tour de Petit Louis d’entrer en jeu.

Il sauta en plein milieu du village et s’écria :

- Je suis le sorcier de ce bois et j’ai appris que vous étiez des êtres méchants qui n’ont rien à faire dans ce bois joli.

Il brandit son bâton et cria :

- Ceci est un bâton magique et si vous ne partez pas immédiatement, je vous transforme en statues.

Devant sa détermination les salamandres noires furent prises d’une grande panique et elles s’enfuirent à toute allure et jurèrent de ne plus jamais revenir.

A ce moment, s’éleva une grande ovation et des « bravo, Petit Louis ».

Il était transformé, prêt à tout. Il était étonné de sa propre force.

Brindille et son peuple retournèrent chez elles en chantant. Celle-ci dit à Petit Louis :

- Tu vois, petit garçon, la force, tu l’as trouvée, elle était en toi.

Brindille lui avoua alors que les diamants incandescents si beaux et si lumineux n’avaient en fait aucun pouvoir, aucune magie et que seule sa volonté avait permis de chasser leurs ennemies.

Petit Louis ne s’était jamais senti aussi heureux. Il fit ses adieux aux salamandres et prit le chemin du retour.

Brindille lui dit encore :

- Dis à tes amis qu’ils peuvent venir nous voir à condition de respecter la nature et les animaux qui vivent dans ce petit bois.

Chapitre 7 : Retour en ville :

Le cœur battant et remplit de joie, Petit Louis retourna à Genappe. Quand ses parents Isidore et Clémentine le virent arriver, ils le prirent dans leurs bras, tellement heureux de le revoir. Sa désobéissance fut pardonnée. Les habitants applaudirent son retour.

Maintenant, il devait raconter son aventure. Petit Louis réfléchit et prit la décision de ne pas parler des salamandres ; personne ne le croirait. Il décida donc de parler uniquement du bois joli.

Il expliqua qu’il avait trouvé un petit bois merveilleux où tout n’était que beauté. Il parla de la rivière sinueuse, des grands arbres majestueux, des buissons, des fleurs. Il expliqua aussi comment il avait trouvé la force en lui.

Les habitants, étonnés, ne connaissaient pas l’existence de ce bois. Alors, Petit Louis les emmena le visiter mais avant de partir, il leur donna quelques consignes.

- Le respect de la nature et des animaux était l’essentiel.

Celui qui n’appliquerait pas les consignes serait puni par la gardienne du bois joli, l’Elfe gardienne de la grotte magique.

Tous les habitants applaudirent et suivirent Petit Louis au bois joli.

Petit Louis, petit de taille mais rempli de force était désormais intouchable. Plus aucun enfant n’oserait se moquer de lui.

Le chef de Genappe décida alors de donner un nom au petit bois joli qui désormais faisait partie du patrimoine de la ville.

Il le nomma désormais « LE PETIT BOIS DES CHENAPPANS »

Et la plus grande nouvelle c’est que ce petit bois existe toujours et il vous ouvre les bras à vous tous, à la seule et unique condition de Petit Louis « LE RESPECT DE LA NATURE ET DES ANIMAUX »

BONNE VISITE A TOUS

FIN

Ecrit par Janine Debot (maman de Denis Schelfout), en collaboration avec Marianne Blondiau. Tous droits réservés.

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