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Genappe

Vers la fin du XIIe s., les ducs de Brabant construisirent, sur la rive droite de la Dyle, un imposant château-fort. Un petit bourg se forme auprès de celui-ci et abrite des fonctionnaires ducaux et surtout des marchands.

La 1ère charte de franchise date probablement de 1211. Désormais, cette nouvelle ville (Nova Genappia) sera appelée Genappe alors que l'ancien village rural deviendra le "Vieux-Genappe".

Aux 13e et 14e s., cette petite ville prospéra; la nouvelle charte de 1302, octroyée par le duc de Brabant, donne aux bourgeois de la ville des droits relativement importants : exonération d'impôts, garantie de justice, autonomie de gestion. Il existe, à l'époque, une halle, un poids public, un lavoir et on signale la présence de prêteurs lombards.

La ville devient la résidence d'un chef-maïeur représentant le duc, dont la compétence s'étendait sur les localités environnantes; la ville elle-même était gérée par un bourgmestre et son collège échevinal.

Place de l'Empereur

 

La ville de Genappe fut partie prenante de la charte de Cortenberg conclue en 1312 entre le duc de Brabant et les principales villes du Duché, ainsi qu'à l'Alliance urbaine de 1355. A cette époque, siégeait à Genappe un tribunal connu d'abord sous le nom de "Cour de Genappe" et ensuite "Cour de Lothier". Ce tribunal avait compétence surtout en matière féodale.

Au XVe s. lorsque le Dauphin, le futur roi Louis XI, dut fuir la cour de France, il se réfugia auprès de son oncle Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Celui-ci lui permit de résider au château de Genappe de 1456 à 1461. Le 17 juillet 1459 naquit au château de Genappe, Joachim, fils du futur Louis XI, qui ne vécut guère et mourut à l'âge de 4 mois et 12 jours. Il fut enterré en l'église Notre-Dame de Hal où un monument rappelle encore sa mémoire. En 1461, y naquit Anne de France, qui plus tard, avec son mari, le sire de Beaujeu, exerça la régence du Royaume durant la minorité de Charles VIII.

La cité connut le déclin suite à la campagne militaire menée par Maximilien d'Autriche pour réprimer l'insurection de certaines de villes dont Genappe (1489). Mentionnons la peste de 1533 qui décima la population et les troubles religieux en 1578. A noter qu'il fut décidé, en 1671, par le gouverneur général, de démolir le château de Genappe afin de ne pas fournir aux ennemis le moyen de se loger à quelques lieues de la capitale.

Le XVIIIe s. fut une époque relativement prospère. La construction de la route Bruxelles-Charleroi fit de Genappe une importante ville-relais. De cette époque, datent la construction de maintes auberges, de relais de diligences, du relais de malle-poste, de la reconstruction de nombre de nos églises, des grandes fermes et châteaux....

L'auberge du "Roi d'Espagne"

 

En juin 1815, Genappe fut le théâtre d'événements liés à la bataille de Waterloo : bataille des Quatre-Bras le 16 juin, combats de Genappe centre le 17, puis au soir du 18 et le 19 juin, le reflux des armées après la bataille.

L'ancienne auberge du "Roi d'Espagne" toujours visible Place de l'Empereur à Genappe centre, accueillit des hôtes célèbres: Wellington le 16 juin, le Prince Jérôme et le Général Reille le 17, le Maréchal Blücher y installe son Q.G. le 18, tandis que le général français Duhesme, commandant de la Jeune Garde, y meurt la nuit du 19 au 20 juin.

Au cours du XIXe s., l'activité économique se développa encore. La construction de la ligne de chemin de fer Wavre-Ottignies-Manage améliora les relations avec l'extérieur. L'industrie locale comprenait deux importants moulins sur la Dyle, deux sucreries et d'autres établissements : petites métallurgies, fonderies, filatures, passementeries, fabrique de parapluies, tanneries, pressoir à l'huile, brasseries, etc...

La ville de Genappe proprement dite était au XIXe s. un centre commercial. Suite à la fusion des communes, en 1977, elle devint le centre administratif du Grand Genappe.

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